Ca y est ! C'est fini :) Comme tous les ans à la sortie de l'été on épuise nos dernières ressources aux pommes de terre ... Je vous montrerai notre arracheuse une autre fois. Fini les sacs et les seaux. Il s'agit d'une machine où l'on travaille debout. Il ne reste qu'à passer les pommes de terre du tapis aux sacs. Là on parle vraiment de confort de travail !
Maintenant nos tubercules sont toutes stockées dans le hangar. Désormais il s'agit de la partie triage et livraison.
Tous mes derniers postes parlent de cuisine (sauf le crapaud !). Il est temps de se reprendre en mains et de discuter d'autres choses. Pourquoi pas un peu d'histoire pour changer ?
Loctudy est connue comme port de pêche et de plaisance. Mais il fut un temps où la pomme de terre avait une place très importante. (J'en profites pour vous inciter à faire un tour sur un site très intéressant sur la commune : tudy.chez-alice)
L'activité maritime de Loctudy est relativement récente.
A la fin du 18ème siècle au sortir de la révolution, pas un seul pêcheur n'était recensé à Loctudy, commune agricole et légumière par excellence. Il n'y avait que quelques matelots-paysans. Ainsi la vocation maritime
de Loctudy ne se concrétisera que plus d'un siècle plus tard avec la
venue à Kérazan en 1813 d’Édouard LE NORMANT DE VARANNES, le fondateur
du port de Loctudy. Sous sa houlette, en l'espace de 30 ans,
dont une bonne partie sous la restauration 1814-1830, Loctudy va devenir
la commune pilote du Pays Bigouden, sur terre avec la pomme de terre,
mais aussi sur mer : Chantier naval, pêche.
On assiste à un autre bond à partir de 1928 lors de la motorisation des bateaux.
Et
enfin le grand changement au sortir de la seconde guerre mondiale en
1947 avec les malamoks de 15 mètres destinés au chalutage.
A
partir de là, l'expansion maritime, port et bateaux est continue, comme
celle du tourisme sans cesse croissant depuis le début du 20ème siècle ;
alors que le secteur agricole suit la tendance inverse.
Voici une CPA représentant l'origine du port : le commerce des pommes de terre vers l'Angleterre. Un dur labeur effectué par les femmes dockers. C'est une image représentative de leur caractère ! Des femmes dominantes et fortes, prêtent à remplacer les hommes.
Aujourd'hui je suis bien heureuse que les sacs ne fassent "que" 25 kg ... "Fillette" me diraient mes aïeules !